façade de la Cathédrale d'Erevan

Cathédrale  saint Grégoire l'Illuminateur à Erevan

       Le  centre ville  d'Erevan est  surprenant  par  sa diversité, le moderne, le  style  soviétique, les  zones moins organisées, les grands  ensembles  en piteux  état sont  imbriqués.  Voici  depuis la vue  depuis le porche  de la Cathédrale. Pauvreté  et richesse se  cotoient. Erevan n'est pas une  capitale  historique avec un  riche passé,  elle  est la  capitale depuis 1918 - autant  dire  qu'elle  est la capitale  soviétique avec  ses  grandes places à l'architecture toute marquée par l'époque,  ses parcs, arbres et  statues, amis  aussi  sa face "cachée"  dès qu'on quitte les grandes rues  officielles. Et là à la  confluence  de tout celà est  érigée  depuis 2001 la Cathédrale  saint Grégoire l'Illuminateur.

                En France, j'avoue ne pas  être très fan  des  églises "modernes"...  quant à la Cathédrale  d'Evry.... bref.... A Erevan, je  l'avoue je  suis  resté  sans  voix devant  cette cathédrale  si jeune,  construite pour marquer le 1700e anniversaire  du baptême  de la nation arménienne. Majestueuse, belle, grandiose et en même  temps  dans  ce  style  arménien  si particulier en  Orient fait  de grandeur  et  de sobriété en  contraste..Quand on entre dans cette cathédrale, on sent l'âme  arménienne : la rudesse et la grandeur  de la pierre, de la montagne,  de l'Ararat,  du  climat  arménien et  en même temps  tout le  rafinement  d'une grande  culture  dans les  détails, les taps, les  rideaux....  Il y  a ici  quelque chose  de l'éternité  qui frappe. Tradition et modernité, il n'y  a pas là   de recherche de paraître moderne, le  style, les  formes...  tout  est dans la tradition, intemporelle.  Tous les  détails  sont  choisis. On  se sent l'âme  élevée, enlevée.  Ce n'est pas la pointe de la  flèche  gothique qui  s'élève,  c'est malgré sa taille impressionnante une  église  bien  assisse à  terre qui lève humblement le  regard vers le Sauveur et sa Sante Mère.

              La Croix, omniprésente, les octogones des coupoles,  tout  est  dans la tradition. La Croix  arménienne s'élargit en huit pointes  sur  ses extrémités pour  rappeler  le Jour de la Résurrection, le 8e jour.  7 jours  c'esy une  semaine,  un  cycle, ça  finit et  ça  reprend. Le 8e k jour  c'est autre jour, un nouveau  temps  sans  fin  qui commence: l'éternité! La Croix s'élargit  dans   ses  quatre branches comme un  arbre  de  vie  en train de  se  répandre  sur l'univers,  ce  sont  des croix "trefflées" C'est vraiment un arbre de vie, le Seigneur  est rarement représenté sur les  Croix,  elles sont glorieuses. Les Arméniens  sont amoureux  de la Croix, elle  est présente partout, les  fameux "Khatchkar" (croix en pierre) extraordinairement travaillés en sont les témoins. Peuple  de  souffrances, mais aussi  d'une  esérance indestructible, les Arméniens  sont vraimen le peuple  de la Croix. Pas une  simple croix  de  douleur, mais cette Croix  qui triomphe  de toue  souffrance,  de  toute  épreuve,  celle  qui  est le sceptre du Christ vainqueur de la mort et Sauveur.

Abbé Stéphane Gotoghian